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Visual artist dedicating her services to the Planet


Honoured to have the famous 'Portrait de Melbourne' book writer Valentine Sabouraud write an article on my next art practice move in Le Courrier Australien

Carolyn Cardinet, eco-plasticienne au service de la planète !

38 millions d’épaves en plastique jonchent Henderson Island dans le Pacifique. L’île paradisiaque est devenue le symbole d’un mode de pollution extrême qui abîme les océans, étouffe sa faune et détruit son écosystème. On parle ainsi d’un 7ème continent – en réalité une « soupe » informe – uniquement composé de macro déchets. L’artiste Carolyn Cardinet a choisi de s’emparer de cette question, dans des œuvres militantes qui recyclent le plastique qu’elle ramasse essentiellement sur les plages de Melbourne où elle vit.

Dans son atelier, les bouteilles de lait jouxtent les vieux bouchons et les pailles jaunies. Les vieux ventilateurs ont été transformés en corbeilles et les attrape-cauchemars troquent leurs plumes contre de la bâche transparente. « J’avais l’habitude de me promener sur les plages et de ramasser des cailloux, des bouts de bois, des coquillages. Et puis un jour, je suis tombée sur un objet noir, un deuxième, un troisième. C’était du plastique !«  Carolyn prend conscience qu’il se passe quelque chose d’anormal, qu’une invasion progressive et massive se prépare. Dans son esprit, l’art doit faire sens, porter un message. Après des années de peinture figurative, puis de recherches variées, le plastique ramassé devient son matériau et la protection des océans son crédo. Influencée par les œuvres immersives et subversives de Anselm Kiefer ainsi que par les installations poétiques de Rosalie Gascoigne : elle crée désormais des méduses monumentales, des panneaux aériens et même des chapeaux haute couture qui sont autant de SOS lancés pour la planète.

Répéter, accumuler, entasser, tout cela fait partie de son processus créatif. Son oeuvre connaît toutefois des évolutions. Aujourd’hui par exemple, elle ajoute des éléments naturels au plastique qu’elle recycle : des branches, de la mousse, de la paille. Toujours dans cet esprit d’innovation, elle participe en ce moment à une résidence « art and science » grâce à laquelle elle suit le travail de scientifiques du RMIT (Royal Melbourne Institute of Technology) sur les « bactéries qui mangent le plastique ». Pas à pas, elle assiste aux hypothèses et aux tests des chercheurs. Elle partira ensuite à Sydney pour installer l’oeuvre qu’elle aura imaginée dans une galerie d’art associée. « Des morceaux de plastique ont été immergés à divers endroits de la Yarra et sous Westgate Bridge. Pour réaliser une étude comparative, six durées différentes ont été fixées. J’ai décidé d’illustrer à ma manière les résultats de chacune de ces étapes… » L’installation est en cours d’élaboration, mais on évoluera principalement dans le noir, à l’écoute d’une musique composée par une artiste partenaire. Les paroles ajoutées raconteront l’histoire du projet. 

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